Compositeur français, né le 19 février 1671 à Paris où il est mort le 15 janvier 1744.
Charles-Hubert est né de l’union de Jeanne Mercier et d’Hubert Gervais, valet de chambre du duc d’Orléans.
C’est probablement dans le foisonnement de cette cour qu’il reçut ses premiers rudiments musicaux, même si l’on ignore le nom de son maître.
En 1683, il échoue cependant au concours ouvrant au poste de sous-maître de musique à la Chapelle royale.
En 1697, soit 14 ans plus tard, on le retrouve « ordinaire de la musique de son Altesse le duc d’Orléans ».
Il est d’abord Intendant puis maître de la musique du Régent en 1700.
Le 24 avril 1702, il succède alors à son père comme valet de chambre du duc.
Dans la lignée de Marc-Antoine Charpentier, avec qui il a probablement collaboré à l’opéra du duc d’Orléans, Gervais est chargé d’enseigner son art à son maître, amoureux de la musique italienne, le poussant même à composer.
Le compositeur reste cependant fidèle à la tradition lullyste, notamment avec Méduse, sur un livret de Boyer (1697).
Usant, comme François Couperin, de la réunion des goûts français et italiens, il livre son chef-d’œuvre, Hypermnestre, en 1716, sur un livret de Lafond.
En novembre 1722, le Régent le nomme maître de musique de la Chapelle royale en remplacement de Lalande, démissionnaire. Il livre alors une quarantaine de motets à grand chœur. Les autres quartiers de sous-maître sont alors confiés à André Campra et Nicolas Bernier.
À la fin de sa vie, Gervais se consacre presque exclusivement à la cantate française.