Compositeur autrichien né le 20 février 1791 à Vienne où il est mort le 15 juillet 1857.
Dès l’âge de 3 ans, son père, Wensel Czerny, excellent pianiste, lui enseigna l’art de jouer de cet instrument. Grâce à ces leçons, Carl connaissait et jouait par cœur une multitude de pièces des grands maîtres classiques : Bach, Haydn, Mozart ou Clementi.
Dès l’âge de 7 ans, il compose ses premières pièces.
De 1800 à 1803, il est l’élève de Hummel, Salieri et Beethoven, auprès de qui il prend des cours, 2 fois par semaine, qui se révèleront précieux par la suite.
« Pendant les premières leçons, Beethoven m’occupa exclusivement à faire des gammes dans tous les tons, me montra la seule bonne position des mains et des doigts, alors encore inconnue de la plupart des exécutants, et particulièrement l’usage du pouce – règle dont je n’ai appris que plus tard à comprendre l’utilité. »
Ses dons pédagogiques furent très rapidement décelés et, dès l’âge de 15 ans, son père le destine aux leçons, qui sont d’une qualité significative, ce qui fait de lui un professeur très demandé : il a jusqu’à 12 élèves par jour, chacun lui rapport 1 ducat.
Il ne donna que peu de concerts publics et plus aucun après 1818, refusant même de se produire pour Beethoven, alors qu’il avait crée le 5eme concerto pour piano (dit de l’Empereur) en 1812. Il lui écrit une lettre expliquant que ses parents ont entravé sa carrière : entretenant sa famille, il devait se consacrer à la formation de ses élèves. Parmi eux, figurent Franz Liszt et la Reine Victoria. C’est Czerny qui fut à l’initiative d’une rencontre entre Beethoven et le jeune Liszt en 1823, rencontre qui fut pour Liszt mémorable, et au cours de laquelle ce dernier exécuta entre autres devant Beethoven une des œuvres du maître.
Czerny était doué d’une grande mémoire et était capable de jouer les sonates de Beethoven, notamment chez le Prince Linchnowski, sans recourir à la partition.
Czerny a su et a été influencé par les pianistes bien connus : Muzio Clementi et Johann Nepomuk Hummel.
Czerny laisse une autobiographie Souvenir de ma vie parue en 1842 et un recueil de Notices et anecdotes sur Beethoven écrit 10 ans plus tard.
Czerny meurt à Vienne en 1857, à l’âge de 66 ans.
Czerny laisse un catalogue de 861 opus publiés et un nombre considérable de pièces manuscrites. Les œuvres pédagogiques ne représentent qu’un dixième de l’œuvre complète.
Même si certaines de ses œuvres sont charmantes à l’oreille, Carl Czerny est surtout connu pour avoir écrit d’innombrables recueils techniques, qui ne brillent pas toujours par leur musicalité. On retiendra à cet égard « Les heures du matin » qui recouvrent une série d’études à difficulté croissante, études à laquelle on associe souvent, dans l’apprentissage du piano classique, la méthode très connue de Hanon pour le déliement des doigts.
Il semble que la principale obsession de Czerny ait été de décortiquer les difficultés techniques de l’œuvre de Beethoven. Il a par ailleurs laissé des commentaires précieux sur l’interprétation des œuvres pianistiques de Ludwig van Beethoven, dont il fut un grand interprète.
Czerny nous laisse 24 Messes, 4 Requiem, environ 300 graduels et offertoires, 6 symphonies, des concertos, 11 sonates, des variations, des trios avec piano et une vingtaine de quatuors à cordes.
Source : http://fr.wikipedia.org