Compositeur, pédagogue et chef d’orchestre français, né le 26 mars 1925 à Montbrison (Loire) et décédé le 5 janvier 2016 à Baden-Baden (Allemagne).
Il est une personnalité influente du paysage musical et intellectuel français contemporain.
À l’âge de 7 ans, il reçoit des cours de piano.
En 1944, il est l’élève d’Oliver Messiaen en classe d’harmonie au Conservatoire de Paris qu’il quitte brutalement au printemps 1945 pour aller étudier le sérialisme avec René Leibowitz. Mais jugeant son enseignement trop rigide quant à l’application des techniques héritées de la seconde école de Vienne, il prend également ses distances avec ce dernier dès l’automne suivant et finit assez vite par retrouver une complicité avec Messiaen.
En 1945, il compose 12 notations pour piano, ensemble de courtes pièces faisant 12 mesures (12 se référençant au dodécaphonisme).
En 1946, il compose sa Première sonate pour piano ainsi que la Sonatine pour flûte et piano.
En 1948 à 23 ans, il écrit sa 2eme sonate pour piano.
De 1950 à 1965, il rédige Le Soleil des eaux pour voix et orchestre, appuyé sur des poèmes de René Char.
En 1951, il compose Polyphonie X pour orchestre.
En 1954, il compose Le Marteau sans maître pour voix et 5 instruments.
Dans les années 1956-1957, il compose sa 3eme sonate pour piano.
De 1956 à 1961, il compose Structures pour 2 pianos, livre II.
De 1957 à 1962, il compose Pli selon pli pour soprano et orchestre, cycle de 5 pièces sur des poèmes de Mallarmé.
Durant toutes ces années 50-60, il est un grand pédagogue, à Darmstadt, à la Musik Akademie de Bâle et à l’université de Harvard.
Dans les années 60-70, alors que son rôle de chef d’orchestre l’accapare de plus en plus, Boulez explore de nouvelles pistes en matière de composition.
De 1957 à 1968, il compose Figures-Doublures-Prismes pour orchestre.
De 1965 à 1970, il compose Éclat/Multiples.
En 1968, il compose Domaines, version pour clarinette seule et pour clarinette et ensemble.
En janvier 1972, sa pièce …explosante/fixe… est créée à New York, œuvre « ouverte » à la mémoire d’Igor Stravinski.
En 1974-75, il compose Rituel in memoriam Bruno Maderna, pour orchestre en 8 groupes, considéré comme l’œuvre la plus accessible et la plus jouée.
En 1974, il crée l’IRCAM (Institut de Recherche et Coordination Acouustique/Musique), organisme associé au Centre Georges-Pompidou.
En 1984, il compose Dérive pour 6 instruments.
De 1988 à 2006, il compose Dérive 2 pour 11 instruments.
De 1994 à 2001, il compose Incises pour piano.
De 1996 à 1998, il compose Sur incises pour 3 pianos, 3 harpes et 3 percussions-claviers.
Il composera aussi Notations pour orchestre (dérivées des 12 notations pour piano de 1945) dont 5 de ces pièces ont été élargies.
Une question fondamentale a toujours intéressé Boulez : qu’est-ce au juste qu’une œuvre « achevée » ? Il ne considère pas ses partitions comme des reliques sacrées et il a besoin de poursuivre sa quête intérieure.
Le fait que de nombreuses compositions de Boulez soient en permanence « inachevées », subies de nombreux remaniements rend l’établissement d’un catalogue un peu compliqué.