William Babell (ou Babel), compositeur et musicien anglais, né en 1689 ou 1690 et mort le 23 septembre 1723.
Il reçut son instruction musicale de son père qui était joueur de basson dans l’orchestre de l’opéra royal de Drury Lane, de Johann Christop Pepusch.
Il fut violoniste dans l’orchestre privé du roi George Ier.
À partir de 1711, il y fut claveciniste, jouant de souvent de concert avec William Corbett, Jacques Paisible puis Matthew Dubourg.
Il travailla aussi pour le Théâtre de Lincoln’s Inn Fields.
De novembre 1718 jusqu’à sa mort, il fut aussi organiste à l‘église de Tous les Saints (All Hallows) de Bread Street. Il y eut pour successeur John Stanley.
Il composa de nombreuses transcriptions pour le clavecin d’arias des opéras les plus populaires de l’époque. Elles furent publiées en France, aux Pays-Bas, en Allemagne comme en Angleterre et furent à la base de sa réputation. Son style fut très fortement influencé par Haendel.
Johann Mattheson le considérait supérieur à Haendel comme organiste virtuose, alors que le musicographe Charles Burney critiquait sa façon de jouer ses transcriptions.
Parmi les pièces transcrites figurent des arie de l’opéra Rinaldo de Haendel et notamment l’air fameux Vo’far guerra que Haendel considérait comme un « cheval de bataille » pour montrer son jeu au clavecin et qui nécessite une virtuosité remarquable. La transcription de Babell a été composée en se souvenant de la façon dont Haendel improvisait lors de ses concerts.
William Babell a aussi composé des sonates pour flûte, violon et basse continue, des concertos et d’autres pièces. Ses mouvements lents sont considérés comme un bon exemple des pratiques d’ornementation et d’improvisation du début du XVIIIe siècle.