Son premier concert parisien eut lieu le 26 février 1832. Le programme était impressionnant le « Quintette » op. 29 et deux « Arias » de Beethoven, le « Concerto en fa mineur » (joué au piano seul) et les variations sur « La ci darem la mano » de Chopin et, en final, l’impressionnante « Marche » suivie d’une « Polonaise pour 6 pianos » de Kalkbrenner.
La grande sociabilité mondaine de Chopin, ainsi que sa réputation de virtuose lui permettront très rapidement de devenir le professeur le plus recherché dans les milieux aristocratiques parisiens.
Pendant l’année 1834, il refusa des invitations auprès de l’ambassade russe et fit savoir que, malgré son départ avant l’insurrection, il était à Paris en émigré politique et non en sujet loyal du tsar. Ce choix lui interdisait à tout jamais de rentrer dans sa Pologne natale.
Chopin donne, le 4 avril 1835 au Théâtre italien, un grand concert de bienfaisance en faveur des réfugiés polonais (le pianiste y joue notamment son « Concerto en mi mineur » et un duo avec Franz Liszt).
Les premières années parisiennes de Chopin sont très heureuses malgré l’éloignement de sa patrie et les périls que ses amis subissent. Une solide partie de l’œuvre du compositeur prend naissance au cours de ces années.
En 1833, Chopin publie 5 Mazurkas, 3 Nocturnes, les « Douze grandes études » qu’il dédie à son ami Franz Liszt, mais aussi le « Trio pour piano, violoncelle et violon ».
D’autre part, il se lia d’amitié avec d’autres grands artistes de son époque, tels Delacroix (peintre) ou Berlioz. Ce dernier restera, comme Schumann, un très grand admirateur et fervent défenseur des compositions de Chopin.
En octobre 1839, le roi Louis-Philippe, curieux d’entendre le Polonais, l’invita avec le pianiste Ignaz Moscheles à Saint-Cloud. Chopin joua ses « Études », ses « Nocturnes » et une « Sonate à quatre mains » de Mozart avec Moscheles. Plus qu’un succès, ce fut un véritable triomphe.
Au printemps 1841, Chopin donna, encore à Paris, un magistral concert.
À partir de 1842, l’état de santé de Chopin allait en s’aggravant.
Son ultime concert à Paris, un immense succès malgré son état affaibli, eut lieu le mercredi 16 février 1848 et resta un instant fabuleux.
De 1836 à 1847, il fut le compagnon de l’écrivain George Sand (pseudonyme d’Aurore Dupin, baronne Dudevant). Ils menèrent ensemble une vie mondaine, nourris d’une admiration réciproque.
La santé de Chopin, qui était tuberculeux, se dégrada considérablement.
Pendant le mois de juillet 1847, le couple, qui ne connaissait plus depuis un certain temps la passion de ses débuts, se sépara définitivement après être restés ensemble 9 ans.
Entre la grippe qui l’abat pendant l’hiver 1845 et le printemps 1846, et la phtisie qui progresse, le musicien est de plus en plus affaibli.
Il fit quand même une dernière tournée de 7 mois en Angleterre et en Écosse. Chopin arriva à Londres le 20 avril 1848 et eut la joie de jouer même devant la reine Victoria, ce qui lui apporta une immédiate renommée outre-Manche.
Il rentra à Paris très malade et dans une situation financière exécrable, sa maladie entraînant de nombreux frais. Son état de santé s’aggrava, mais il continua à donner des leçons, le plus souvent allongé sur le sofa près du piano, et à passer du temps avec ses amis, notamment Delacroix.
Chopin mourut quelques semaines plus tard, le 17 octobre 1849 à l’âge de 39 ans.
Berlioz a dit de Chopin : « Ces Études renferment des combinaisons harmoniques d’une étonnante profondeur ».
Source : http://fr.wikipedia.org